Devenir pilote de Drone : les points d’attention

Que faut-il pour devenir télépilote professionnel de drones civils ?

Avant de se lancer en tant que télépilote professionnel, plusieurs éléments sont à prendre en compte :

  • les qualités requises
  • avoir un objectif métier en fonction de ce qu’on a déjà comme compétences techniques
  • les éléments réglementaires à avoir
  • les équipements matériels : le matériel de drone a un certain coût, qu’il faut anticiper avant de se lancer. 

Quelles sont les qualités à avoir pour devenir télépilote de drones ?

Lorsque l’on souhaite devenir télépilote professionnel de drones, plusieurs qualités sont requises. En effet, il faut être organisé et sérieux (notamment sur la partie préparation des missions), prudent (car il peut y avoir des risques lors de la réalisation d’une mission). Il faut également être motivé, passionné et ouvert aux contraintes (météo, déplacements fréquents, contraintes physiques comme le port de charges ou la concentration, réglementation à respecter, etc).

Avoir un but, un objectif métier.

Avant de se lancer en tant que télépilote, il faut avoir un but ou un projet en tête. En effet, ce métier a ses avantages et ses inconvénients. Iil y a également un coût d’investissement initial dont il faut avoir pleinement conscience. Il faut donc construire un projet défini ou avoir un but défini qui vous permettra d’avancer dans vos démarches.

Comme piste de réflexion, parmi les éléments à déterminer dans votre projet, vous aurez le statut que vous souhaiterez avoir (salarié ou indépendant,) ou les secteurs dans lesquels vous souhaitez exercer (audiovisuel, BTP, agriculture, etc). Ces deux décisions vous permettront d’orienter vos autres choix notamment au niveau matériel.

Quels sont les éléments réglementaires à avoir pour pouvoir voler professionnellement avec un drone ?

Afin de pouvoir voler professionnellement, le télépilote doit pouvoir voler en catégorie spécifique. Cette catégorie permet de voler dans les scénarios S1, S2, S3.

Afin de pouvoir voler dans ces scénarios, une personne doit avoir le “permis drone”. Ce “permis” se compose de 2 éléments : une partie théorique/code et une partie pratique/conduite. La formation pour devenir pilote de drone se met en place aux travers d’organismes de formation agréés qui pourront vous accompagner sur ces deux parties. Elles sont étroitement surveillées par la DGAC qui définit le cadre de la formation pratique, et s’occupe de l’examen CATT.

Théorie : il faut obtenir le brevet théorique drone ou CATT (Certificat d’Aptitude Théorique de Télépilote). Cet examen sous forme de QCM, se passe directement dans les antennes de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile). Il y a 60 questions et il faut obtenir 75% de bonnes réponses. Cet examen n’a pas de limite de passage et coûte 30€ par passage. La DGAC a mis en place le portail Océane pour la gestion des inscriptions.

Pratique : il faut obtenir une attestation de suivi de formation pratique délivrée par un organisme de formation accrédité qui aura pour mission de former le télépilote sur les différents scénarios, de l’évaluer et donc d’attester de ses compétences pratiques.

Ces deux éléments constituent le permis drone aujourd’hui en France.

A noter, au 1er janvier 2024 entrera en vigueur, la réglementation européenne. Ces éléments seront donc amenés à être modifiés.

Enfin, au niveau réglementaire, vous aurez besoin de réaliser plusieurs démarches administratives comme votre enregistrement sur Alpha Tango, la création de votre MANEX, etc.

Le choix du drone : anticiper la spécificité métier pour trouver le bon drone au bon budget.

Le dernier élément nécessaire pour pouvoir voler sont les équipements matériels. Vous aurez en effet besoin d’avoir du matériel qui correspondra à votre besoin. La détermination de votre projet et de votre but est donc important pour le choix de votre drone / vos drones et des équipements annexes nécessaires.

Si vous vous lancez dans le secteur audiovisuel par exemple, un DJI Air 2S pourra convenir. Il vous faudra un Mavic 3 si vous allez plus loin dans l’image avec une exigence cinéma ou télévision. En revanche, le premier modèle suffira pour des missions à destination des entreprises d’évènementiel. C’est le drone le plus utilisé par les artisans, les architectes ou encore les paysagistes spécialistes de la création de jardin. Ils travaillent à la préparation de leur espace en modélisant les sites avant de dessiner les projets à fournir à leurs clients.
Par contre, si vous vous lancez dans de la thermographie, il faudra investir dans un Mavic 3E Thermal par exemple.

De plus, selon les missions que vous aurez à réaliser et vos compétences, il faudra investir dans un drone et ses accessoires annexes (hélices, batteries, etc) mais également dans un équipement informatique dont la performance devra être suffisante par rapport aux données à traiter et aux logiciels à utiliser.

Enfin, il faudra que vous fassiez enregistrer votre/vos drone(s) auprès de la DGAC.